Nicolas REMBERT

VENERABLE ET DISCRETE ꝐSŌNE MŌSR MAISTRE NICOLAS REMBERT EN SŌ TEMPS DOYEN
ET CHANŌNE DE CESTE EGLISE ET ARCHIDIACRE DE HAYNAU EN LEGLISE DE CAMBRAY
A FAIT EDIFIER CESTE CHAPELLE EN LHON̄EUR DE DIEU ET DE LA CONCEPCIŌ DE LA VIERGE
MARIE EN LAQUELLE A FONDE CHŪN JOUR DE LAN LANTHENE SALUE REGINA ET MOTET
ESTRE CHANTE PAR LE MAISTRE ET ENFANS DE COEUR AUOEUC QUATRE VICAIRES DE LA D̅C̄Ē
EGLISE ET ORGANISTE ENSEMBLE AUOEUCQ̅ UNG VERS – O SALUTARIS HOSTIA – QUI SE
CHANTE CHŪN JOUR PAR TROIS ENFANS DE COEUR ET DEUX TORCHES ALUMEES
A LHEURE DEL ELEUACION DU SAINT SACREMĒT DE LA GRĀT MESSE POUR LESQUELLES
FONDACIONS A DONNE ALA D̅C̄Ē EGLISE LE SOMME DE DEUX MIL LIB̄Z DARTHOIS
PARIEILLEMENT A DON̄E LES CHANDELLIERS ESTANS DESEURE LES FORMES AUOEUC
LES HUYS DES DEUX COSTEZ DU COEUR DE LADITE EGLISE ET FONDE LE LUMINAIRE
QUI SI ALUME PAR QUINZE FESTES EN LAN AULZ PRIMIERES VESPRES LAUDES
ET GRAND MESSE COMME DU TOUT POEULT AꝐꝐOIR PAR LETTRES SUR CHE
DON̄EES ET PASSEES PAR MESSIEURS DOYEN ET CAPITLE DE CESTE DCE_EGLISE POUR LE
FONDACION DU QUEL LŪIAIRE A DŌNE A LA FABRICQUE DE CESTE D̅C̄Ē EGLISE LA DISME
DE RECQ ET QUATRECENS LIVERS DARTHOIS LEQUEL TRESPASSA LE ONSIEME JOUR
DE JANVIER LAN MIL CINCQ CENS ET TROIS PRIES DIEU POUR SON AME.

Vénérable et discrète personne, monsieur, maître, Nicolas REMBERT en son temps doyen
et chanoine de cette église, et archidiacre du Hainaut en l’église de Cambrai,
a fait édifier cette chapelle en l’honneur de Dieu et de la conception de la Vierge
Marie ; [chapelle] en laquelle [il] a instauré chaque jour de l’an, l’antienne (*) « Salve Regina » et ordre à
être chanté par le maître et les enfants de cœur, avec quatre vicaires de cette (dicelle)
église, et organiste, ensemble, avec qu’une chanson « O hostie, pour le salut » qui se
chante chaque jour par trois enfants de cœur et deux torches allumées
à l’heure de l’élévation du Saint Sacrement de la grand-messe pour lesquelles
fondations ont donné à cette église la somme de deux mille livres d’Artois.
Pareillement a donné les chandeliers qui sont au-dessus des bancs à côté
des portes des deux côtés du chœur de ladite église, et mis en place le luminaire
qui s’allume lors de quinze fêtes en l’année, aux premières vêpres, laudes,
et grand-messe. Comme tous peuvent [l’] apercevoir par les documents sur ce [qui a été]
donné et validé par Messieurs le doyen et du Chapitre de cette ci église, pour la
fondation duquel luminaire a donné à la fabrique de cette ci église la dîme
de Recq(**) et quatre cents livres d’Artois. Il (lequel) trépassa le onzième jour
de janvier l’an mil cinq cents et trois. Priez Dieu pour son âme.

* Refrain liturgique
** Recq : ville du Hainaut en Belgique

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